Proie ou prédateur ? (Pv Setsuna)

« Très bien, sortons alors. » Et sans plus de mots ils s’éclipsèrent, laissant derrière heu une salle entièrement vide. Le petit homme à l’air si parfait se laissa guider par cet étrange garçon qui ne se perdait pas en parlotte ni en actions inutile. Un trait de caractère assez appréciable, allez droit au but, souvent caractéristique commune aux mâles dominants. De mieux en mieux en somme.


Il se laissa donc emmener… où ? Il le comprit rapidement lorsqu’il se mirent à grimper les escalier dans la direction d’un lieux normalement interdit aux élèves. Le gout du risque ? Ou peut être simplement un petit coté rebelle ressortait de cette action. Tout à fait placé dans la perspective du « les règles sont faites pour être enfreintes ». Ça ne reflétait pas vraiment la stabilité, mais cela pouvait donner un certain piquant pas déplaisant. Jusque la donc, Setsuna avait tout bon quand aux critères de sélection d’Aï, sans compter bien sur, sur sa plastique plus qu’agréable. Beau et riche ? Si seulement. C’était tellement rare, inespéré même. Autant sauter sur l’occasion.


Mais le meilleur était à venir. Très gentiment et tel un gentleman, l’étudiant se retourna pour venir tout naturellement en aide au brun, l’aidant à gravir les dernières marche qui les séparait de l’espace dégagé du toit. Aï attrapa la main qu’on lui tendait si aimablement, et voila les deux jeunes hommes dehors, exposé au vent froid et face à un couché de soleil rougeoyant. Et… mais qu’avons-nous la ? A croire que les attentions se multiplient ! Une si gentil phrase se préoccupant de son bien être. Très mignon, si l’on enlevait à ça ce regard hautain pour le moins... Saisissant.


Hum, ça va je n’ai pas froid…


Oui enfin, pas pour l’instant. Sans le savoir, l’étudiant venait de lui tendre une perche dont il pourrait aisément se servir un peu plus tard. « Alors… A part ton prénom… Dis-moi, tu te plais ici ? ». Il cherchait donc à entamer la conversation, et le petit brun n’allait pas se gêner pour faire plus ample connaissance, tout en restant un peu en retrait, timide, rougissant, docile, fragile et par la suite, attirant. Le show allait bientôt commencer, et Setsuna, aux premières loges, en serait le seul spectateur. C’était un tout de même un privilège en soi. Il commençait : un léger sourire triste, le regard mélancolique et un peu ailleurs comme pour dire « je préfère ne pas penser à ça », les mains devant lui, l’une dans l’autre apparemment pour se protégé du froid, mais accentuant ce coté « pauvre chose fragile».


Hum… Je suis arrivé il y a à peine deux jours alors… je ne peux pas trop dire… pour le moment je préfère rester dans mon coin, comme ça je suis tranquille… Et toi, ça fait longtemps que tu es ici ?


Autant se renseigner un maximum. S’il était la depuis un certain moment, les gens et les registres en tout genre pourrait le renseigner, et s’il était de la région, il trouverait forcément des informations alléchantes sur sa famille. En attendant de pouvoir entreprendre cela, il fixa son regard sur le couché de soleil, pensant à divers plan susceptible de marché pour « l’avoir »… *

Edit Mael: Pts comptés

Tout semblait être parfait... Le lieu et les protagonistes... Aï était le tableau digne de la représentation de la candeur et de la fragilité. Setsuna observait comme toujours, sans parler trop, ça dépendait des fois, bien sûr, mais là, il était à la partie qu’il adorait : la découverte, percer la coquille, petit à petit... C’était un travail de patience. Mais Setsu adorait ça... prendre son temps.

Il resta donc silencieux le temps que le petit mec tout frêle se tortille un peu avant de parler d’une voix timide, à peine audible. Setsuna sourit plus sincèrement.

« Moi ça fait depuis cette année, seulement... J’ai entendu dire qu’il y avait des tas de choses intéressantes ici, pour les cours. » Précisa-t-il avec un sourire alors qu’une bourrasque de vent secoua leurs cheveux et leurs vêtements.

« Et pourquoi... préfères tu t’isoler des autres ? Tu es venu avec moi pourtant. » Fit remarqué Setsuna avec toujours, cet éternel sourire figé sur ses lèvres fines.

C’était toujours ainsi, il modulait ses paroles, ce qu’il disait, parlant toujours avec douceur, d’une manière un peu lente, comme s’il ronronnait chaque syllabes. Et puis cette langue insolente qui glissait sur ses lèvres de temps en temps, toujours assez discrètement mais suffisamment pour que ça soit remarqué.

Il s’était rapproché un peu de Aï pour voir jusqu’à quel point sa barrière de proximité était placée...

Il ne se refusa pas à répondre, bien qu’il ce fit désiré un instant. Intéressant. Il lui raconta donc bien gentiment qu’il était la depuis le début de l’année et bla bla bla… Aï leva la tête vers lui, histoire de l’observer un peu, et le trouva particulièrement beau dans cette bourrasque de vent qui fit doucement voleter ses cheveux. Vraiment pas vilain, oui. Puis il lui demanda, ce qui était tout naturel au vu de la situation, pourquoi il avait accepté de le suivre. Bien sûr il n’allait pas lui dore que c’était parce qu’il avait l’air d’avoir de l’argent, mauvais plan, alors brodé la vérité de mensonge, ce n’était tout à fait comme mentir complètement nan ?


Et bien, commença t’il, en fait… mon retrait n’est pas réellement… volontaire. Il passa une main sur sa joue, afin de replacer une longue mèche derrière son oreille, puis repris, fixant le lointain. Je n’ai pas une tendance naturelle à aller vers les autres alors… S’ils ne viennent pas à moi, je ne vais pas vers eux.


Simple, réaliste, parfaitement orchestré, tout à fait crédible. Efficace en somme. Il fit un ou deux pas en avant, Cal posé sur son épaule. Le ciel s’assombrissait peu à peu, laissant la terre avaler le soleil. Il lâcha dans un souffle à peine audible un « C’est beau non ? » histoire de paraitre mélancolique et encore plus prude qu’au naturel. Puis il se retourna, un sourire franchement adorable gravé sur le visage.


Nous sommes dans la même classe non ?


Il le supposait plus qu’il ne l’affirmait. En fait, comme il y repensait, Sato était un nom qui lui disait quelque chose. Comme ils étaient tout deux en troisième année il pensa l’avoir entendu lors de l’appel d’un des professeurs. Pourtant il était presque certain de l’avoir également vu écrit quelque part… Mais ou ? Ça ne voulait pas lui revenir. Tant pis, peut être s’en souviendrait il plus tard…


Bon, et maintenant que les présentations étaient faites, il fallait être un tout petit peu plus loquace, pour montrer qu’on est innocent, naïf et surtout assez en confiance pour être à l’aise. La confiance jouait beaucoup sur les réactions des autres. S’ils sentent que vous leurs faites confiances, ils ont tendances à se relaxer et surtout à chercher à profiter de vous.


Tu… Tu vis ici ? Enfin je veux dire, tu es pensionnaire ?


Tout en gardant une légère hésitation dans l’ondulation de sa voix, il fit attention à rehausser un peu le ton, le rendant plus clair et plus chaleureux. Souriant encore légèrement, ainsi baigner de la lueur rougeâtre de l’astre du jour en déclin, il était vraiment craquant. C’était inconscient, ou peut être encore une fois inconsciemment calculé.

Setsuna était bel et bien friqué, c’était le moins qu’on puisse dire... Seulement il ne l’exposait pas forcément de façon matérielle, après tout, ça ne restait que des objets, les humains étaient bien plus intéressant à vrai dire et l’argent n’était qu’un appât en général. Il aurait pu ne pas aller en pensionnat mais comme ses parents n’étaient quasiment jamais là, il avait trouvé plus intéressant de venir s’enfermer avec d’autre ‘jeunes de son âge’ pour voir, juste pour voir... et puis rien ne l’empêchait de rentrer chez lui les weekend, il avait l’autorisation pour.

Au fur et à mesure que Setsu l’observait, il le trouvait de plus en plus captivant. Il aurait bien mis le manque d’entrain pour les autres sur le dos d’une grande timidité mais allez savoir pourquoi, cette idée ne convenait pas au jeune homme aux cheveux bleu orage. Bref... L’autre se prit dans la contemplation du paysage, c’était marrant, ces poses qu’il avait faisaient penser à ces livres pour jeunes filles, les shojos... Il prenait parfaitement la pose et l’air, c’était assez... intéressant.

Fou comme ce mot revenait quasiment à chaque fois.

Nak’ta, docilement posé sur les épaules de son lié, sifflait un peu de manière grognonne, il fallait dire qu’elle n’aimait pas du tout le froid, normal, pour un serpent... Alors elle se blottissait au mieux contre le manteau, remuant un peu ses anneaux pour ce faire une place plus confortable. Pas question de se mettre au sol.

La question tomba, la même classe, oui, Setsuna le savait maintenant, il se souvenait du visage du garçon, pas compliqué à vrai dire car il avait une bonne mémoire des visages, pratique. Aï enchaîna sur une autre question, la voix toujours un peu vibrante de timidité, vraiment, un tableau parfait...

« Oui je suis pensionnaire... On est dans la même chambre, en fait... Et accessoirement dans la même classe. » Répondit gentiment Setsuna qui attrapa une mèche de cheveux de Aï, lentement, avec ses doigts fin, un peu araignée pour en retirer une feuille jauni, morte.

« Excuse moi, elle s’était accrochée... » Souffla le jeune homme avec un sourire qui enroulait le coin de ses lèvres fines.

Et dans tout ça, Setsuna s’était donc rapproché d’Aï et apparemment, la proximité ne semblait pas le gêner, ou plutôt le déranger. Il sourit, amusé par l’expression qui se peignait sur son visage. Doucement, la toile se tissait, petit à petit, avec précaution, Setsuna brodait tout autour de aï une toile de laquelle il pourrait difficilement sortir si le jeune homme en décidait ainsi.

En tout cas, il était tout proche, assez pour parfaitement voir les moindres nuances de couleurs dans les yeux de son interlocuteur.

Dans la même clase et la même chambre ?! Alors c’était sur la porte de la chambre qu’il avait ce nom écrit ! Quelle coïncidence me direz vous, et oui, dans la même chambre c’était vraiment… comment dire… une aubaine ! Ou peut être le destin qui sait. Toujours était il que cela allait grandement lui facilité les choses quand à ces stratégies. Il pourrait utiliser son corps plus tôt qu’il ne l’aurait pensé.


Et en voila une autre d’aubaine qui pointait le bout de son nez. Setsuna était en train de s’approcher de lui, de s’approcher tout près même. Qu’est ce qu’il allait faire celui la ? Quoi, il n’était même pas déjà tombé sous son charme. Si c’était le cas, la chasse aurait été bien trop courte et bien trop ennuyeuse. Le voila qu’il approchait sa main. Il allait le saisir par la nuque et l’embrasser fougueusement ? Lui caresser la joue ? Loupé ! Rien de cela.


Il venait d’attraper une mèche de ses cheveux soulevé par le vent. Dans le même ton d’action direz vous, mais pas du tout ! C’était juste pour retirer une feuille morte qui était venu ce déposé là par hasard. Bien entendu, qu’il et ait été un moment presque déçut intérieurement, extérieurement il parut d’abord perplexe quand à l’approche de l’étudiant, puis rougie après qu’il ait ainsi effleuré ses cheveux. Réaction adéquat d’ailleurs, car étant donné leur proximité, il était de mise de rougir de cette façon.


Ses prunelles bleu azure se plantèrent dans celles presque grise de son interlocuteur. Sans le vouloir, il fut un moment hypnotisé par ce regard intense, avant de revenir a la réalité et de baissé la tête, regardant ses pieds, totalement gêné. Mais il ne recula pas pour autant. Non, cette proximité était bien trop le bien venu pour la briser si tôt. Il bafouilla presque un « Merci… ». Réponse au geste délicat qu’avait eut le jeune homme en lui retirant la feuille des cheveux.


Maintenant il semblait un peu perdu et mal à l’aise. Les yeux toujours en pleine contemplation des ses chaussures, il donnait l’impression de na pas savoir quoi dire ou quoi faire. Mais en réalité, dans sa petite tête, son cerveau était en pleine action. Il était en train de se demander si Setsuna se sentait comme un prédateur face à sa proie sans défense. Si c’était le cas, c’était parfait, tout à fait ce qu’il voulait. S’il se sentait supérieur, il éprouverait encore plus de désir de capturer cette petite chose si frêle qu’il pourrait risquer de détruire entre ses mains.


Mais Cal quand à lui, bien qu’en confiance avec son maitre, n’était pas encore certain de bien capter l’individu. La forme du daemon en disait souvent long sur la personnalité des gens. Par exemple, les gens simplet, un peu inférieur à la moyenne avait souvent des chiens, et les gens intelligent et stratège possédait des aigles, des lions ou autres animale majestueux. C’était un fait qu’il avait remarqué et longuement étudier, et la, ce grand serpent qui d’ailleurs ne le rassurait pas du tout, ne lui disait rien qui vaille. Attention Aï, ne te fait pas prendre à ton propre jeu.

C’était le moment, pourquoi pas... Il était en train de rougir sans même prendre la peine de s’écarter... On fait le timide mais on est pas contre un peu de contact, pas vrai ? Il aurait pu le prendre là, tout de suite, sur le toit de l’école... Mais il valait mieux patienter un peu encore. Setsuna était bien campé sur ses pieds et il se prit le menton, son autre main sous le coude dans la posture de l’examinateur de tableau d’art.

« Hum... » Souffla-t-il alors que Aï semblait encore tout frêle. « Tu sais, si tu ne réagis pas quand les gens t’approchent autant, il vont croire que tu les invites à aller plus loin. »

C’était partit, on va dire ça comme ça, il lançait toujours des phrases, sans s’impliquer lui même dedans, jamais. Tout ce qui le concernait, ses émotions, ses pensées, ses sentiments, tout ça il le gardait pour lui, même s’il n’en avait pas beaucoup, de sentiment...

« Tu as de la chance que je ne sois pas un profiteur de première, sinon je pourrais penser que je te fais de l’effet... »

Il sourit, encore une fois et Nak’ta siffla discrètement à son oreille, elle lui demandait de rentrer, elle avait froid. C’était vrai que ça engourdissait un peu mais elle patienterait... Setsuna lui caressa doucement sa tête noire, les yeux verts émeraudes de la bête clignant en fixant Aï un instant avant de se reposer dans le cou de son lié.

Si Aï était comme ça au naturel, il était étonnant qu’il ne se soit pas déjà fait maltraité ou violer dans un coin sombre... Mais qui savait, c’était peut-être déjà arrivé ! Cette idée le fit sourire intérieurement, clairement amusé à l’idée d’avoir un jeune homme un peu torturé devant lui.

« Hum… Tu sais, si tu ne réagis pas quand les gens t’approchent autant, il vont croire que tu les invites à aller plus loin. » Aï releva brusquement la tête, l’air choqué. Pas que l’air d’ailleurs, cat intérieurement il était un peu lui-même. C’était très rare d’entendre ce genre de chose. D’habitude, soit les gens ne savait pas comment s’y prendre pour le dire, soit il profitait pleinement de la situation, mais ne mettait surtout pas en garde. La, ce n’était plus intéressant, c’était carrément fascinant ! Et sur le coup, il ne bougea pas.


Il fini par reculer prestement de quelque pas quand Setsuna prononça sa deuxième phrase. Il était presque écarlate et s’inclina rapidement avant de bredouiller quelques « Pardon ! Je suis vraiment désolé ! Je ne savais pas ! Je ne l’ai pas fait exprès ! » et autres excuse envoyé à toute vitesse entre ses lèvres. Il resta un moment comme ça, courber, le regard fuyant et complètement peureux, presque tendu.


Oui, ce genre d’attitude n’était pas courant, mais traduisait aussi un esprit qui ne tournait donc pas tout à fait comme les autres. La façon de ressentir, de réfléchir et d’agir allait donc être elles aussi hors de la normalité. Ce fut l’élément nécessaire pour que Cal se décide enfin à prendre la parole pour mettre en garde son si précieux lié.


* - Ecoute Aï, ce type n’est pas comme les autres je ne suis pas sûr… il fut couper par le brun en personne.

- Enfin ne dit pas n’importe quoi ! Tu vois bien que j’ai les cartes en main !

- Arrête ! Je sais que tu n’aime pas abandonner une proie, mais ne te met pas en danger pour rien. Ce type ne me met vraiment pas en confiance, je ne le sens pas dut tout.

- Vraiment ?

- Oui vraiment, s’il te plait laisse tomber pour cette fois, tu trouveras mieux en ville crois moi.

- Très bien, si c’est toi qui le dis je ne peux que t’écouter. *


Il releva donc le haut de son corps, le regard sur le coté et prononça quelques mots « Je… je crois que je ferais mieux de partir. Désolé pour ça...» comme déranger par les paroles de l’étudiant aux cheveux bleu. Il se dégageait de lui une sorte d’aura plus négative qu’avant, un peu triste aussi qui criait Oh combien il lui était désagréable d’imaginer un tel rapport de ce genre entre eux. Le problème c’est que son interlocuteur pouvait l’interpréter comme un braquage pouvant être causé par la réminiscence d’un souvenir douloureux.


Il s’avança donc, comptant passer à coté de Setsuna, pour rejoindre la cage d’escalier et par la suite sa chambre. Il n’y avait plus qu’à espérer que se dernier le laisse gentiment partir. Tiens, mais il y pensait, ils étaient dans la même chambre. Oups, ça, ça ne sentait pas bon, pas bon du tout…

Il rougissait et cela fit naître une certaine excitation chez Setsuna qui ne bougea pas et ne chercha pas à s’excuser ou encore à le rattraper. Il eut même un petit rire, s’humectant les lèvres alors que ses yeux scrutait l’autre en face de lui sans répit. Il aimait réellement ça, ce sentiment de chasse et aussi de voir les autres réactifs ou non d’ailleurs à ce qu’il disait au faisait. Il aimait provoquer des sentiments chez les autres, que ça soit l’intérêt, la sympathie, l’amour, la peur, le dégoût, tout lui convenait puisque ce qu’il voulait était simple comme bonjour.

Et l’autre s’excusait maintenant avant de l’entendre s’excuser après un silence...

-Il parle à ssson Daemon... Le petit gecko et lui complotent..., siffla Nak’ta à l’oreille de son lié, pas dur à deviner en même temps, ce genre d’échange laissait les gens dans un silence particulier.

Mais là, Aï semblait vouloir s’en aller... Et il passa à côté de Setsuna qui en profita pour l’arrêter à sa manière... Bien sûr, jamais il n’aurait tendu le petit doigt pour rattraper qui que ce soit. Pour quoi faire ?

« Il ne faut pas être gêné, Aï-chan... » Susurra le jeune homme aux yeux bleus orageux. « On se reverra dans la chambre... Et surtout, ne t’en fais pas, je serais là pour te protéger. »

Une douce promesse, tentante peut-être mais qu’il ne faudrait mieux pas accepter.

Alors qu’il était bien décidé à partir sans se retourner, les paroles de Setsuna lui firent machinalement interrompre sa marche. Mais pire que cela, elles le firent frissonner… Elles étaient pleines de quelque chose d’indéfinissable mais d’indéniablement malsain. Il repensa aux paroles de Cal, et se dit qu’il n’aurait peut être pas dut commencer ce jeu avec lui, car soudainement, il n’était plus du tout certain de remporter la victoire. L’élève aux cheveux bleus lui faisait vraiment penser à un démon qu’il ne valait mieux pas approché. Mais pour ça, il était bien trop tard à présent.


De plus, d’habitude lorsqu’il faisait comprendre qu’il ne voulait plus de contact avec son interlocuteur, ce dernier n’insistait pas, ne répliquait pas. Là, c’était tout le contraire, et cela lui donner l’impression de s’enfoncer inexorablement dans des sables mouvant, de s’empêtrer malgré lui dans une toile mortelle d’araignée. C’était vraiment une sensation épouvantable, mais horriblement prenante. Plus il comprenait qu’il risquait d’y laisser des plumes, plus il se sentait attiré par cette personne. Masochiste ? Non, juste joueur. Il n’avait jamais encore rencontré quelqu’un à sa hauteur, et il était mauvais perdant.


Il avait beau savoir qu’il devrait mettre fin à cette partie le plus vite possible, il ne pouvait s’empêché d’avoir envie de continuer pour la place du gagnant, et ce jusqu’au bout. Hum, ce que le danger pouvait être excitant. Et pour une fois, il tombait sur un vrai prédateur, possédant le pouvoir de l’effrayer et de le pousser dans ses derniers retranchements.


Restant dans son rôle, après un temps d’arrêt, il se précipita vers la sortie, comme si celle-ci représentait sa dernière issue de secoure. Il savait pertinemment qu’il se retrouverait très vite, mais quelque part, il attendait ses retrouvailles avec impatience. Il avait envie, il voulait savoir de quoi Setsuna était capable, jusqu’ou il pourrait aller, jusqu'à quel point il pouvait être sadique et malfaisant.


Cal lui rappela une nouvelle fois les risques aux quels il s’exposait, mais bien qu’il tentait réellement de se résonner, ce petit frisson de l’aventure ne cessait de le titillant, prenant le pas sur les bonnes décisions, lui laissant l’esprit curieux et intrépide.